Savourez le jus malien
explorez davantage!
Mariatou Diallo
Peul du Mali est actuellement étudiante à l'Université
de Cortland. Elle sera votre guide d'honneur pendant votre séjour
remarquable au Mali.
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Le Mali est un grand pays africain. Le nord et le centre
se situent dans le Sahara. Ici on peut trouver l'élevage nomade.
Dans le sud, près des fleuves du Niger et du Sénégal,
l'agriculture s'est développée. Au dix-neuvième siècle,
l'empire du Mali a été divisé entre les Peuls, les
Toucouleurs, et les Malinkés. |
La ville de Bamako dans le sud près du fleuve le
Niger est le but de notre voyage aujourd'hui. Vous visiterez les endroits
suivants:
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Le Grand Marché de Bamako
Le grand marché à Bamako se trouve au centre de la ville.
La véranda au milieu du marché était la première
à être bâtie pendant la colonisation du Mali. Cette
grande véranda abrite des cabines pour quelques marchands. Sous
la véranda vous trouverez toutes sortes de marchandises: des parures,
des chaussures, des bazins (tissus de grande qualité), des bogolans
(étoffe tissée faite par les tisserands), des vêtements
traditionnels confectionnés sur place et souvent achetés
par les touristes.
On peut acheter diverses marchandises dans les boutiques qui sont installées
dans les nouveaux bâtiments autour de la grande véranda. Ces
boutiques font face les unes des autres, tout au long des rues concourant
le grand marché. Auprès de la grand véranda se trouve
un hangar pour la vente des légumes, des fruits, et des poulets.
En face de certaines boutiques des femmes et des hommes vendent une variété
de fruits. En haut des bâtiments, au dessus des boutiques, se trouvent
des logements et des bureaux.
Les marchands vendent leurs marchandises; ils veulent vendre très
cher. Les acheteurs achètent les marchandises; ils veulent les acheter
à bon marché. On parle, on rit, on discute, on se dispute.
Que de cris, que de bruit! On paye avec des francs CFA (Communauté
Financière Africaine), c'est à dire des pièces de
cinquante centimes, un franc, deux francs, et avec des billets de cinq
francs, vingt-cinq francs, cinquante francs, cent francs. Les
marchands abordent les personnes qui passent ou qui
jettent des coups d'oeil sur les marchandises. Les marchands prennent
ces personnes par les deux mains. "Venez voir! Ce que je vends n'est pas
cher. Achetez! achetez! C'est très bon marché. Ecoute,
j'ai un beau marché pour toi aujourd'hui. J'ai un très
joli pagne à te vendre." La personne demande le prix et
la discussion commence.
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Lequel de ces deux
pagnes achèteriez-vous? |
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Écoutez bien cette scène!
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Combien coûte ce pagne, monsieur?
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Je le vends deux cent-cinquante francs CFA, mais comme tu es très
jolie, je te le vends seulement cent-cinquante francs!
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Cent-cinquante francs, c'est trop cher!
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Comment trop cher?! Tu n'as donc plus de sous dans ta poche? Regarde
comme il est bien tissé et quelles belles couleurs!
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Tu parles bien, marchand, mais tu vends cher!
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Combien paieriez-vous ces deux
tapis? |
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L' AUTOGARE
L'autogare se trouve à la place du marché dans un endroit
vide, poussiéreux, et désordonné. Tout ce qui s'approche
de l'autogare est très vite entièrement couvert de poussière
rouge. Vous verrez les chauffeurs, les apprentis, les vendeurs couverts
de cet étrange produit de beauté. Les chauffeurs secouent
leurs vêtements et se lavent la tête et les bras à tout
moment et sur place. Les clients, eux aussi, sont souvent couverts de cette
poudre rouge sauf s'ils se couvrent la tête avec un foulard.
Les voitures appartiennent à des individus qui s'occupent de
la gestion et de l'entretien des voitures. Parfois les propriétaires
des voitures conduisent eux-mêmes ou embauchent des chauffeurs et
des apprentis pour faire les trajets.
Les chauffeurs commencent leurs parcours à l'aube et s'arrêtent
tard dans la nuit où d'autres continuent jusqu'au lendemain. Il
n'y a pas assez de voitures pour couvrir toutes les distances. Les chauffeurs
attendent d'avoir assez de clients pour démarrer. D'habitude ce
sont les apprentis qui ramassent les frais de transport mais dans le cas
contraire les chauffeurs collectionnent les frais. Il n'y a pas d'itinéraire
fixe pour les voitures. Les chauffeurs peuvent s'arrêter à
n'importe quel moment. Les apprentis tapent fort sur la porte des voitures
pour signaler qu'il y a un arrêt. Quand les apprentis sont absents,
les clients eux-mêmes donnent le signal. Souvent ils crient ou font
passer le mot jusqu'au chauffeur. Les frais de transport dépendent
de la distance parcourue. La plupart du temps les clients sont serrés
les uns contre les autres.
Vous verrez sur la photo une théière sur une petite grille.
A côté de leur travail principal, les chauffeurs préparent
du thé noir. Ils s'en régalent avant le départ. Vous
vous en régalerez aussi avant le démarrage.
Malheureusement il n'y a aucune sécurité, ni garantie
pour protéger les passagers en cas d'accident. Aucune ceinture de
sécurité, aucun nombre maximum de personnes qui peuvent monter
dans les voitures. Par ailleurs vous trouverez des bancs en bois dans certains
véhicules. Tout est risqué, et alors chacun risque sa vie.
Il faudrait que les compagnies maliennes améliorent le réseau
intérieur et collaborent entre elles pour créer une grande
compagnie routière pour satisfaire les besoins des gens qui veulent
se déplacer à l'intérieur de la ville.
Le Tisserand
Le tisserand est la main d'or pour l'habillement des citoyens maliens.
Il remplit la vie des Maliens d'envergure, d'authenticité, et d'épanouissement.
Le travail du tisserand est très lent, mais coûteux. Son travail
est reconnu et admiré dans le monde entier.
Le tisserand est très méticuleux dans sa profession.
Il coupe la laine du mouton ou achète le coton au marché
pour faire de beaux vêtements. Les femmes et les adolescents cardent
et filent la laine ou le coton. Parfois le tisserand paye quelqu'un d'autre
pour carder ou filer.
Sous son hangar il commence son beau métier. Il étale
les bandeaux de fils de coton ou de laine tout au long de la rue derrière
sa maison ou à un endroit particulier prévu pour ce travail.
La longueur des fils peut atteindre des centaines de mètres. Tous
les cinq mètres il doit ajuster les bandeaux. Tipe, tape, l'étoffe
tombe dans le panier. Il fabrique une étoffe solide. Quelqu'un d'autre
teint l'étoffe avec l'indigo. Les femmes coupent et cousent l'étoffe
pour faire des boubous, des pagnes, des camisoles, des robes, des vestons,
et des pantalons.
Copyright © 1997 Mariatou Diallo & Robert Ponterio, Updated: nov. 2006
State University of New York at Cortland
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